Analyser les éléments d'une situation de communication

Séance 3 : La communication par l'image : les codes picturaux

L'image représente un outil de communication qui propose un langage universel.

  1. Les pictogrammes, les panneaux de signalisation, les symboles, les logos, les drapeaux apparaissent comme des signes que chacun interprète en leur donnant du sens.

    (Voir document A)

  2. La préparation d'un exposé : le support visuel : le diaporama accompagne votre exposé : l'auditoire visualise vos idées-forces et votre progression. Vous pouvez, dans certains cas, y joindre des fichiers sons ou vidéos ou effets spéciaux. Réfléchissez d'abord à ce que vous allez montrer structure (plan), choix des polices, des documents à insérer, des couleurs (Attention aux fonds foncés : utiliser des couleurs claires en contraste et inversement pour les fonds clairs). Ne pas trop inscrire d'écrit, seulement la structure et les mots clefs.

  3. Analyser des images :

    vidéo web : www.lienmini.fr/btscge52

    Voir document « Décrire une image en trois points ».

      Compléter le texte suivant :

      Pour étudier une image on regarde :

      - le format : on ne regarde pas de la même manière une grande fresque qu'un tableau intimiste.

      - si la peinture est figurative ou abstraite : c'est-à-dire qu'elle représente des éléments du réel ou non au point de ne pas représenter d'objet identifiable.

      - le sujet : si elle raconte une histoire, une histoire célèbre, une allégorie ou une scène de la vie quotidienne.

      - la composition : le cadrage est-il proche ou éloigné ? Quel est le point de vue, en plongée, contre-plongée ? Y a-t-il des éléments hors cadre ? Comment est le fond ? Y a-t-il un ou plusieurs plans ? Des effets de perspective ?

      - la situation : où se trouvent les personnages ?

      - la lumière : source artificielle ou naturelle ? Provenance ?

      - les couleurs : tonalités, camaïeu ou monochrome ?

      - les formes : traits ? Masse colorée ?

      - le contexte de création : sens dans l'histoire des arts.

    Méthode :

    1 Présenter l’œuvre → 2 Décrire l’œuvre → 3. Interpréter l’œuvre et analyser sa portée


- titre - la composition - le sens, le message délivré

- artiste - les techniques utilisées - la portée de l’œuvre dans l’histoire de

- année d’exécution - la lumière l’art

- type d’œuvre - les couleurs

- contexte de création → procéder par plans

-techniques et matériaux

utilisés

Exercices :

  1. Analyser un tableau : Jacques-Louis David, Le Sacre de Napoléon Ier, 980x620 cm, 1804- (Voir Doc 3). 1808, Musée du Louvre, Paris. En prenant appui sur la fiche d'analyse, étudier le tableau.

        Correction : https://vimeo.com/156827267

  1. Ex 2 : analyse des photos présidentielles

        Voir document « photos présidentielles »

         Correction : Karambolage La photo présidentielle

https://www.arte.tv/fr/videos/080394-000-A/la-tradition-la-photo-presidentielle/

  1. Activité : prenez-vous en photo dans un environnement ou avec des accessoires qui représentent l'image que vous souhaitez donner de vous. Vous pouvez aussi ne pas apparaître mais vous faire représenter par des objets significatifs.



Séquence 1 La Situation de communication


La situation de communication

Séance 1

→ Observez le document et répondez aux questions.

Réponses :

1 Image 1 : Un exposé ou une présentation devant un groupe suppose des qualités de clarté et d’expressivité. Il convient de se mettre à la place de l’auditoire pour se montrer pédagogue, prévoir les incompréhensions et choisir un rythme adapté.

Image 2 : Un débat ou une discussion requiert de grandes qualités d’écoute pour permettre aux échanges de progresser efficacement, tout en évitant les redites ou digressions. Une réactivité maîtrisée est la bienvenue.

Image 3 : L’entretien valide toujours une certaine assurance pour s’exprimer à l’oral et une réactivité efficace pour répondre aux questions.

2 Image 1 : Ce type d’intervention réclame une forme de spontanéité contrôlée, qui suppose de ne pas rester penché sur ses notes et d’éviter la monotonie sans exubérance excessive. La prise en compte de l’auditoire est indispensable, ce qui passe notamment par le regard et la posture. Des supports sont les bienvenus pour étayer le contenu.

Image 2 : Cette situation suppose de respecter les interventions des uns et des autres et d’intervenir de manière posée et cadrée, sans monopoliser la parole, ni faire dévier les échanges.

Image 3 : L’entretien réclame plus de rigueur voire un certain formalisme : une tenue soignée est de rigueur, ainsi qu’un langage châtié et une attitude déférente.

=> On constate donc que prendre la parole repose sur d'autres facteurs que la voix et l'expression.

Toute communication met en place une relation entre un émetteur et un récepteur. Pour être compris, un message adopte un code commun à l’émetteur et au récepteur : le langage. On distingue cependant trois catégories de codes :

- Les codes non verbaux ou le langage corporel ;

- Les codes verbaux ou la communication par les mots ;

- Les codes picturaux ou la communication par les images.


1. Les codes non verbaux ou le langage corporel

a) La communication non verbale correspond à l'expression du visage et à la position du corps que l'on adopte : c'est le langage du corps.

La signification attribuée aux gestes, aux postures, aux mimiques est bien spécifique à la culture d’un groupe. 
Le message verbal ne correspond pas toujours au message non verbal (ex : On peut signifier silencieusement, ou dans le ton utilisé, par exemple, le contraire de ce que l’on dit à haute voix ; on peut répondre « oui » à une question tout en disant « non » de la tête). Dans ce cas le message sera ambigu. Cette ambiguïté réside dans la différence qui existe entre le contenu du message verbal et l’attitude corporelle de l’émetteur. 
Pour toutes ces raisons nous pouvons dire que les expressions gestuelles sont un langage. 



b) L’importance des attitudes corporelles dans la communication :

- le sens des mots compte pour 7%

- l’intonation pour 30%


- la gestuelle pour 55%

dans la compréhension d’un message verbal. Nous sommes d’abord vus ensuite entendus éventuellement compris.

Ex de quelques principaux éléments à observer : mimiques, gestes, regard, posture, attitude pour le langage corporel : le volume, la hauteur de la voix, l’élocution, les intonations, le débit, la respiration mais l’on peut aussi intégrer dans l’étude de cette communication non verbale la tenue vestimentaire, les éléments semi-vestimentaires (objets possédés comme les lunettes, les stylos, les smartphones, les baladeurs mp3…), ainsi que le maquillage, les bijoux, les tatouages…


- Fabien Olicard : les micro expressions.

https://www.youtube.com/watch?v=VTpNjd7RB-Q


Exercices 

⓵ Reconnaître les expressions

Appuyez vos réponses sur la vidéo de Fabien Olicard.

Il y a six expressions fondamentales chez les êtres humains. Ces émotions sont les suivantes : la peur, la joie, la colère,le dégoût, la surprise, la tristesse.

Les expressions du visage sont le reflet de ces émotions. Ces expressions sont innées, repérables déjà chez le nourrisson. Elles sont identifiables de la même manière dans toutes les cultures.

Regardez ces photos d'expressions et attribuez à chacune l'émotion qui correspond le mieux.


⓶ Reconnaître la signification des gestes


⓷ Que dit notre corps ? Une interprétation de ses signes en contradiction parfois avec les paroles : sensibilisation : montrer ce que disent les gestes.

→ avec la vidéo de l’émission « Déshabillons-les » sur Public Sénat : « Les politiques en gestes » (1ères minutes de l'émission) https ://www.youtube.com/watch ?v=fj64p6eO2j8

→ Entraînement : (voir fiche annexe exercices ⓷ et ⓸)


⓸ Classez les attitudes suivantes dans le tableu ci-dessous :

Se passer la main dans les cheveux - croiser les bras – pointer du doigt un interlocuteur- garder les mains dans le dos – se balancer – faire des gestes brusques et saccadés- jouer avec son stylo.

Manque d'assurance

Agressivité

Fermeture au dialogue





Quelques conseils pour l’oral :

- Adopter une tenue appropriée ;

- Soigner sa posture, en évitant les gestes relâchés ou parasites, les autocontacts (voir vidéo faite par les étudiants de l’IUT de Roanne) ;

- Mettre en relief ses propos à l’aide dune gestuelle fluide ;

- Interagir avec des supports disponibles.




Séance 2 Les codes verbaux ou la communication par les mots


II. Les codes verbaux ou la communication par les mots


  1. Découvrir sa voix

    « La diction »

a) Visionnage de la vidéo de Jean Sommer, « Exercice de diction : le crayon dans la bouche » : https ://www.youtube.com/watch ?v=ubOX-v7l2qc

Lire un texte court avec le bout d’un crayon en bois tenu entre les dents puis en travers de la bouche.

Je vous parle d'un temps

Que les moins de vingt ans

Ne peuvent pas connaître

Montmartre en ce temps-là

Accrochait ses lilas

Jusque sous nos fenêtres

Et si l'humble garni

Qui nous servait de nid

Ne payait pas de mine

C'est là qu'on s'est connu

Moi qui criait famine

Et toi qui posais nue

La bohème, la bohème

Ça voulait dire

On est heureux

La bohème, la bohème

b) S’entrainer avec des vire-langues : « six saucisses au poisson scie » ; « la lune lance des lueurs sur le lac », « Je veux et j’exige d’exquises excuses », « Voici six chasseurs se séchant, sachant chasser sans chien », « Le fisc fixe exprès chaque taxe fixe excessive exclusivement sur le luxe et l'exquis. », « Ciel ! Si ceci se sait, ces spins seront sans succès. » etc.


  1. Le discours :

lorsqu’on prend la parole en classe, le but est de s’exprimer en restant en congruence au sein d’un groupe bienveillant enrichi par les connaissances de chacun et qui développe l’esprit critique.

Toute prise de parole a une structure :

- Un temps de réflexion : questionnement : quel est mon point de vue ? Quels sont mes arguments ? Quelles sont les sources de mes arguments ? Sont-elles fiables ? Ai-je des exemples pour les illustrer ? Ces exemples sont-ils réellement avérés ?

- Un temps d’écriture indispensable pour s’approprier le discours et lui donner de l’authenticité. En l’organisant, on clarifie sa pensée, car écrire un discours, c’est mobiliser sa pensée.

  1. L'éloquence et la rhétorique

    L'éloquence est la conséquence d'un usage partiellement harmonieux de la parole, c'est une mise en mots et en rythme d'un raisonnement qui se déroule naturellement pour éveiller des émotions chez l'auditeur. La parole est le miroir de la personne, donc l'éloquence, c'est être vrai, ne pas tricher. On peut avoir recours à des techniques. L'éloquence est née en Grèce, dans les agoras grecques où se déoulaient des débats oratoires qui n écessitaient l'adhésion par le vote à des idées ou une vision d'avenir.

    La rhétorique est un art oratoire, l'art de bien parler, mais c'est aussi une technique employée pour parler, persusader et convaincre au ùmoyen du langage. C'est l'art de structurer spon propos au sein d'un discours pour optomiser ses chances qu'il soit éloquent.

  2. La rhétorique classique : comprend les différentes structures du discours

  • l'introduction : entrée en scène, aller chercher l'attention de l'auditoire.

    → présentation du sujet (énonciation) : de quoi on parle ?

  • L'argumentation : idée étayée par des arguments qui permet de dérouler le raisonnement. Argument + ex

  • réfutation : développement contraire à la thèse défendue puis on critique = démontrer le bien-fondé de son raisonnement.

  • Préoraison, conclusion : fin du discours, apothéose qui doit rester dans l'esprit de l'auditoire.

  1. Le triangle rhétorique, base de toute communication réussie